Première édition en 2016 avec Dionysos, Mickey 3D, la découverte de la pop de Maïa Vidal et du set tout en nuances des suisses allemands Puts Marie.
Les Artistes
DIONYSOS
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DIONYSOS – mené par Mathias Malzieu – enchaîne les albums, les disques d’or, les tournées et les DVD live. Vingt-deux ans après sa création, le groupe assume pour la première fois sur disque ses influences acoustiques et se rapproche des chansons, sans passer systématiquement par l’énergie et les décibels. Un folk 2.0 avec des boucles électroniques ludiques et des instruments boisés d’où se dégagent une fraîcheur et une dimension conviviale. Ce nouvel album est une sorte de “premier” album, celui d’une renaissance … sans doute le disque le plus personnel en termes de textes, faisant écho au prochain livre de Mathias Malzieu.
MAÏA VIDAL
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Maïa Vidal est née aux Etats-Unis, de parents franco-espagnol et germano-japonais. Elle a grandi aux USA, a étudié à Montréal, et partage désormais son temps entre Barcelone et New York. Dans son nouvel album, intitulé You’re The Waves (« tu es les vagues »), Maïa Vidal offre un point de vue personnel sur un sujet éternel: l’histoire d’amour, avec toutes ses bifurcations, ses flux et ses reflux: tomber amoureux, rester amoureux, cesser d’être amoureux….
Regorgeant de ces envolées mélodiques dont elle a le secret, You’re The Waves est l’album le plus abouti de la jeune chanteuse/compositrice/multi-instrumentiste. Un opus de pop électronique, brillamment produit par Maïa elle-même, co-produit par Giuliano Cobelli, et mixé par le suédois de Brooklyn Van Rivers (Fever Ray, Glasser, Matthew Dear).
Maïa y joue de la plupart des instruments (claviers, auto harpe, violon, guitare, programmation des beats), tandis que Giuliano Cobelli fait des interventions (trompette, percussions, beats)
Tous ces ingrédients, ajoutés aux paroles émouvantes et pleines d’humour de Maïa, contribuent à faire de You’re The Waves un album unique, frais et sensuel.
MICKEY 3D
Six années passées loin des lumières, au cœur d’une France dont on ne parle ja- mais, à la campagne, là où le cynisme n’a pas encore tout dévoré. Six années de recul, de composition acharnée, des dizaines de chansons qui sortent et qui rejoignent la corbeille, le doute, essayer encore et encore et encore. Attendre de voir si on peut toujours le faire. Surtout, ne pas se répéter, ne pas y aller pour simplement y aller. Être er, avoir envie, ne pas se retenir. Sebolavy est un disque aux failles spatio-temporelles formidables, c’est un homme qui regarde dans le rétro- viseur sans jamais oublier que c’est la route, devant, qui compte plus que tout le reste. Histoire d’éteindre sans attendre les commentaires contemporains idiots ou pa- resseux, ce titre ne doit rien à l’orthographe malade du sms roi, non. Il provient de Robert Desnos, de Marcel Du- champ et en n de Pierre de Ronsard. Plus poésie fran- çaise que Nabila. Ce titre est peut-être un sourire en coin, c’est le temps qui coule, les amours qui s’effacent ou pas, les souvenirs d’une enfance où les parents fumaient dans les voitures et où le peuple existait encore. Ce disque aux couleurs mouvantes, aux mélodies qui accrochent sans jamais insister, ce disque pop, rock, électro, sauvage- ment familier, c’est donc celui de Mickael Furnon, qui, malgré ses trente ans de service, semble allergique aux rides. Il ne voit plus le monde comme l’adolescent qu’il était mais il refuse pourtant de s’aveugler, d’abandonner. De simplement pointer.
PUTS MARIE
Quinze ans d’existence, quelques enregistrements, des escapades en solo et des virées à New York, Broadway ou Mexico, Puts Marie cultive un passé trouble, entre mythe et mystère. Mais peu importe, tant le groupe originaire de Bienne en Suisse allemande met tout le monde d’accord sur scène, des Transmusicales au Printemps de Bourges, en passant par l’Eurosonic ou The Great Escape.
Il y a du Tom Waits dans ces concerts façon cabaret déglingué, sur le fil du rasoir entre performance borderline et numéro de charme. Du dEUS aussi, quand le quintet originel dynamitait le rock depuis Anvers, concassant électricité tordue et mélodies miraculeuses, dans un shaker pop-rock érudit et libéré àla fois. Le même où Puts Marie concocte ses chansons, qui assument leur science comme leur lyrisme, osent flirter avec le kitsch sans jamais s’y complaire.
Un art éprouvé des alliances contre-nature que les Biennois transposent à merveille sur leur nouvel album, Masoch I – II, patiemment assemblé sur la route. Servi par une écriture assurée, un lyrisme vénéneux et des instrumentations pleines de ressort, Puts Marie peut tenter tous les écarts sans jamais s’égarer, oser toutes les digressions sans perdre son propos. Sur Masoch I – II, la seule chose qui déborde, c’est la passion. Et elle est contagieuse.